Note:
Cet article est reproduit avec la permission
du Dr. Campbell de son site internet
CFIDS
& Fibromyalgia Self-Help.
Vivre avec le SFC ou la fibromyalgie est frustrant. Non seulement les deux
conditions causent de la douleur et un incomfort, elles imposent aussi des
limites, le résultat est une intensification des symptômes.
Cet article propose une autre façon de vivre avec le SFC ou la FM. Je vais
suggérer comment trouver et respecter vos limites (votre enveloppe d'énergie)
peut vous donner le contrôle et améliorer votre qualité de vie.
L'enveloppe d'énergie
Pour
utiliser l'idée de l'enveloppe de l'énergie, pensez à votre situation comme
ayant trois éléments. Le premier est votre énergie disponible. C'est
l'énergie que vous avez besoin pour accomplir des choses. Elle est limitée et
est alimentée par le repos et la nourriture. Le deuxième est votre énergie
utilisée, l'énergie que vous perdez à travers l'effort physique, mental et
émotionnel.
Le troisième est vos symptômes, la fatigue, le fibro-brouillard, la douleur et
ainsi de suite. D'après ceci, si vous dépensez plus d'énergie que vous en avez
de disponible, vous allez intensifier vos symptômes. Ceci s'appelle vivre
en-dehors de votre enveloppe d'énergie. Une alternative est de vivre à
l'intérieur de l'enveloppe d'énergie. Si vous gardez votre énergie utilisée
à l'intérieur des limites de votre énergie disponible, vous avez une chance
de diminuer les symptômes, et au fil du temps vous pourrez être capable
d'augmenter vos limites.
Plusieurs étudiants dans notre programme ont apprécié de penser à leur
vie en utilisant l'idée de l'enveloppe d'énergie de cette façon. Pour
expliquer de plus forts symptômes qu'habituellement, ils peuvent dire,
"J'étais à l'extérieur de mon enveloppe cette semaine." Cette
déclaration peut sembler comme une admission d'échec, mais elle implique la
possibilité du contrôle: si vous pouvez vivre différemment, vous pourrez
être capable d'avoir un plus grand contrôle sur vos symptômes.
Trouvez vos limites: une réponse rapide
Si vous aimeriez une idée générale de vos limites, évaluez-vous avec l'échelle
du SFC et de la FM(voir l'échelle à la fin du texte). La plupart des étudiants dans notre cours
se sont évalués entre 25 et 45 au début du cours, mais nous avons eu des
personnes à peu près presque partout dans l'évaluation de l'échelle.
La situation est différente pour chacun.
Les limites de chaque personne sont différentes, parce que la situation de
chaque personne est unique. Pour comprendre vos limites, je suggère que vous
regardiez trois facteurs.
Le premier, auquel vous pensez comme l'aspect médical de votre situation, est
votre maladie ou vos maladies. Pendant que certaines personnes ont seulement le
SFC ou la FM, environ les 2/3 des personnes dans notre programme luttent avec
deux ou plus de problèmes médicaux.
Le modèle le plus commun est que les personnes qui ont le SFC et la FM, sont
fréquemment les personnes qui ont une ou deux de ces conditions qui ont aussi un ou
plus d'autres problèmes médicaux, tel que l'arthrite, des problèmes de dos et
de colonne vertébrale, de dépression, des allergies aux aliments et aux
produits chimiques, le syndrome du colon irritable (SCI), la douleur
myofasciale, des problèmes de sommeil comme l'apnée du sommeil et le syndrome
des jambes agitées, et des problèmes de thyroïde. (Pour plus, voir notre
article sur: Les conditions communes et semblables.)
La maladie à long terme est beaucoup plus qu'une condition médicale. Le second
facteur qui définit notre situation unique est vos conditions de vie en
général. La maladie va avoir un impact différent dépendant sur telles choses
comme votre période dans la vie et la situation dans votre famille. Dans ce
contexte, les finances et le support sont particulièrement essentiels.
Certains patients trouvent leur situation financière être semblable à ce que
c'était avant de devenir malade. Ils peuvent être supporté par un conjoint ou
recevoir des paiements d'invalidité qui remplacent leur revenu antérieur. Pour
d'autres, cependant, les pressions financières peuvent être grandes, même
importante. Certains peuvent vivre seul, essayant d'arriver sur peu ou pas de
revenus. D'autres peuvent se sentir forcer de travailler quand leur corps
demandent du repos.
Les niveaux de support des patients peuvent aussi varier grandement. Le terme
"support" s'applique à la fois à l'aide pratique et émotionnelle. Le
support pratique peut vouloir dire assistance avec une tâche telle qu'aller
faire l'épicerie, cuisiner et faire le ménage. Le support émotionnel veut
dire sentir que quelqu'un comprend et se soucie.
Certains patients ont des conjoints qui aident ou d'autres membres de la
famille, pendant que d'autres peuvent se retrouver dans des circonstances
stressantes. Certaines personnes ont un bon groupe d'amis, d'autres non. Le
niveau de support de plusieurs patients peut être amélioré avec l'effort.
Le troisième facteur est vivre avec les besoins. Votre habilité de bien vivre avec une
maladie chronique dépend en partie de votre propre débrouillardise. Nous avons
vu plusieurs personnes répondre à l'épreuve avec une flexibilité et une
résistance. Heureusement les habiletés d'adaptation, comme les autres habiletés, peuvent
être apprises et améliorées avec la pratique.
En résumé, chaque situation d'une personnes est différente. Vos limites
seront modelées par votre combinaison particulière de la maladie, vos
conditions financières et de famille, et vos facilités d'adaptation. Pendant que d'autres
facteurs sont fixés, le support et les capacités d'adaptation peuvent être améliorées au
fil du temps.
Un bol de billes et la théorie de la cuillère
Si
l'idée de l'enveloppe d'énergie ne vous plaît pas, vous pourriez considérer
d'autres façons de penser au sujet de vos limites. Certaines personnes, par
exemple, aiment visualiser leurs limites. Une version de cette approche est
d'imaginer l'énergie disponible comme un bol de billes. Avec cette image, vous
vous voyez comme ayant un nombre limité de billes à utiliser à tous les
jours.
Le nombre peut varier de jour en jour. Avec chaque activité, vous prenez une ou
plus de billes en-dehors du bol. L'activité physique utilise votre
approvisionnement, mais l'activité mentale et émotionnelle l'utilisent aussi.
Par exemple, si vous vous sentez frustré au sujet de combien de billes il
vous reste, la frustration va prendre aussi certaines billes.
Une autre façon de penser au sujet des limites est appelé la
Théorie
des cuillères,
laquelle est expliquée dans un article écrit par une patiente avec le lupus.
Elle décrit comment elle a une fois expliquée ses limites à un ami en le laissant
imaginer que chaque tâche qu'elle faisait elle utilisait son énergie
limité, symbolisé par un nombre fixe de cuillères.
Deux façons d'augmenter les limites
Le fait que la frustration utilise des billes montre que la façon que nous
réagissons aux événements peut affecter la quantité d'énergie qui nous est
disponible. Si nous pouvons répondre d'une manière relaxe aux situations
stressantes, nous pouvons préserver l'énergie qui pourrait autrement être
dissipée dans la tension et l'anxiété.
Une étudiante dans une de nos classes a donné un bon exemple. À une fête une
année, elle a pris le rôle d'une bonne hôtesse, bougeant et s'inquiétant
pour voir si tout le monde avait du bon temps. Elle s'est retrouvée fatiguée
et grincheuse après une heure.
À une autre fête semblable une année plus tard, elle a décidé de s'imaginer
comme la reine qui observait la situation de son trône. Libéré de son attente
qu'elle s'était imposée qu'elle devait voir si tout le monde passait du bon
temps, elle s'est retrouvée avec une bonne énergie pendant plus de deux
heures. En relaxant, elle a diminué son inquiétude et son énergie prolongée.
Comment nous nous reposons peut affecter notre énergie qui nous est disponible,
aussi. Prendre une petite pause pour recharger nos batteries peut augmenter le
nombre d'heures productives dans la journée. Aussi, nous pouvons être capable
d'éviter une longue période de "temps d'arrêt" en prenant une
courte pause aussitôt que l'intensification des symptômes commencent.
Un exemple dramatique de la valeur de prendre des petites pauses fréquentes a
été fourni par une de nos étudiantes. Au début du cours, elle se reposait
six heures durant la journée, prenant deux siestes de trois heures chacune. Elle
a décidé de couper sa journée en blocs de une et deux heures,
prenant 10 à 15 minutes de repos durant chaque bloc.
Utilisant cette thérapie, après deux mois, elle a diminué son repos total d'une heure et demie.
Quatre mois plus tard, elle se reposait trois heures par jour,
la moitié moins qu'avant le cours. En prenant de fréquentes courtes pauses,
elle a ajouté trois heures de temps productif à sa journée, sans augmenter
ses symptômes. Son approche flexible lui a permis de diversifier son enveloppe.
Échelle du SFC et de la FM
100% | Complètement rétabli. Un niveau
d'activité normal avec aucun symptôme. |
90% | Niveau d'activité normal avec
quelquefois de légers symptômes. |
80% | Niveau presque normal d'activité
avec certains symptômes. |
70% | Capable de travailler à temps
plein mais avec difficulté. Généralement de légers symptômes. |
60% | Capable de faire de 6 à 7 heures
de travail par jour. Généralement des symptômes légers à modérés. |
50% | Capable de faire 4 à 5 heures de
travail par jour ou une activité semblable à la maison. Besoin de pauses à
tous les jours. La majorité des symptômes modérés. |
40% | Capable de sortir de la maison à
tous les jours. En moyenne symptômes modérés. Capable de faire de 3 à 4
heures de travail par jour ou une activité comme l'entretien de la maison,
magasiner, utiliser l'ordinateur. |
30% | Capable de sortir de la maison
plusieurs fois par semaine. La plupart du temps les symptômes modérés à
sévères. Capable de faire environ 2 heures par jour de travail à la maison ou
une activité comme le ménage, magasiner, utiliser un ordinateur. |
20% | Capable de sortir de la maison une
ou deux fois par semaine. Symptômes modérés à sévères. Capable de se
concentrer pour une heure ou moins par jour. |
10% | La plupart du temps au lit.
Symptômes sévères. |
0% | Toujours au lit. Incapable de
prendre soin de moi. |
Source: The Patient's Guide for Chronic Fatigue Syndrome and
Fibromyalgia 2006, par Bruce Campbell
Traduit
par Louise
Rochette
Email:
LouiseRochette@gmail.com