Le stress prénatal et la fibromyalgie
Les filles nées de mères soumises à un excès de stress pendant leur grossesse peuvent être à risque d’émergence d’une fibromyalgie à l’âge adulte.
Les expériences prénatales vécues dans l'utérus peuvent avoir des conséquences à long terme sur la santé.
Les événements stressants ou traumatisants éprouvés pendant la grossesse peuvent avoir des effets durables sur le foetus, pourtant ces effets peuvent ne pas apparaître évidents avant de nombreuses années.
L'étude présentée au 6ème congrès international de neuroendocrinologie (ICN 2006)montre à quel point « la programmation prénatale » d’un foetus est vulnérable.
Le stress pendant la grossesse peut prédisposer les bébés de sexe féminin au risque ultérieur de fibromyalgie.
De nouvelles recherches suggèrent que les filles de mères qui ont été soumises à un excès d’événements stressants pendant la grossesse peuvent être à plus grand risque de développer le syndrome de fibromyalgie plus tard dans la vie.
Tandis que l’on connaît peu de choses sur les causes du syndrome de fibromyalgieune maladie qui affectent la plupart du temps des femmes et caractérisée par un état de fatigue extrême avec des douleurs musculaires diffuses. Les études menées par Dirk Hellhammerindiquent que la perturbation de la « programmation prénatale » de l’axe HPA (hypothalamo-hypophysio-surrénalien) ou axe du stress exerce probablement un rôle important dans l’apparition d’une fibromyalgie à l’âge adulte.
Le stress éprouvé pendant la grossesse peut affecter le développement anatomique et fonctionnel de la glande surrénale du foetuslimitant sa capacité à produire des quantités adaptées d'hormone cortisonique (cortisol).
Comparé à 100 sujets témoins femmes en bonne santé, davantage de patientes parmi les 93 femmes diagnostiquées avec le syndrome de fibromyalgie ont rapporté que leurs mères avaient éprouvé un stress profond pendant la grossessetel que la perte d'un procheun traumatisme physique ou émotif ou une situation sociale difficile.
Parmi ces patientes ayant subi de telles grossesses stressantesseules les enfants de sexe féminin ont une réponse « émoussée » de cortisolémie lors de tests standardisés de contrainte psychologique: une observation qui confirme les résultats des études animales.
En outre, on a observé des niveaux bas de cortisol uniquement chez les patientes présentant une histoire de stress prénatal.
De plus amples études sont nécessaires, les résultats colligés à ce jour fournissent de fortes preuves que les filles peuvent être à risque supplémentaire de développer le syndrome de fibromyalgie si elles étaient exposées in utéro à de hauts niveaux de cortisol maternel en réponse à un stress répété ou durable.
(1)Résultats des études présentées au Congrès International de Neuroendocrinologie (ICN).
Centre de Convention de PITTSBURGH David L. Lawrence.
(2)D Hellhammer Ph.D.professeur de psychobiology à l'université de TrierAllemagne
International Neuroendocrine Federation (INEF)year’s congress – Bridging Neuroscience and Endocrinology – is sponsored by the American Neuroendocrine Society (ANES) and the University of Pittsburgh School of Medicine (UPSM).
In conjunction with the 10th Annual Meeting of the Society for Behavioral Neuroendocrinology (SBNE).