Fibromyalgie: “Quelle est cette senteur”?
Par Barbara Keddy, BScN, MA, PhD
• www.ProHealth.com •
27 février, 2016
Réimprimé avec la permission de Barbara
Keddy.
“Le sens de l'odorat, presque plus que tout autre, a la mémoire
de se rappeler et c'est une pitié que
nous l'utisions si peu." ~ Rachel Carson
Plusieurs d'entre nous avec la fibromyalgie
sont extrêmement sensibles à la stimulation environnementale
tel que les bruits forts, les chiens qui jappent, la musique
forte, les lumières brillantes, les images épeurantes, les
goûts forts et même certaines senteurs lesquelles peuvent
être très provocatrices. Pendant que certaines senteurs sont
délicieusement plaisantes pour plusieurs, les mêmes peuvent
ne pas être celles qui déclenchent des souvenirs heureux
pour d'autres.
Imaginez une rose et la senteur forte qu'elle évoque. Quelle
est la réaction du cerveau? Avec un peu de chance
elle est joyeuse.
Cependant, pour certain, cette senteur pourrait être
problématique comme elle pourrait être associée avec un
événement tragique ou triste. Une bonne senteur pour certain
peut être une mauvaise
senteur pour d'autres. Comme par exemple,
pour moi la senteur du popcorn dans une salle de cinéma me
rend nauséeuse, même si je n'ai pas de mauvais souvenirs des
salles de cinéma ou du popcorn que j'aime beaucoup!
Entrer dans une maison où le bois brûle me fait tousser, et
il y a une preuve croissante que les poêles à bois de maison
sont malsains, même si ce n'est pas tout le monde qui réagit
à cette senteur comme moi. Que pouvons-nous faire de ceci
autre que nous avec ce syndrome de fibromyalgie avons des "Qui sommes-nous pour avoir cette différence avec les autres, autre que le syndrome de la fibromyalgie; l'odorat super sensible."
Ces 'dysfonctions' neurologiques et contradictoires que nous
avons quelquefois ne peuvent pas toujours être comprises.
Pendant que c'est facile de comprendre comment l'allée des
parfums ou des savons dans les magasins ou la pharmacie(!)
peuvent rendre plusieurs d'entre nous vertigineux, nauséeux,
étourdis et/ou expérimentez un souffle court, pourquoi nous
pouvons quelquefois sentir une senteur qui nous apportent des
souvenirs plaisants et qui sont bien tolérés? Une autre
bizarrerie que j'ai: je n'aime pas la senteur de
l'après-rasage, de tout parfums et colognes mais j'aime la
senteur des huiles naturelles de patchouli et bois de santal.
Le laque ou les shampoings forts peuvent apporter un sentiment
de faiblesse, et marcher dans un magasin qui fait les ongles
ou certains salons de coiffure peuvent être accablant. Ça
peut être le corps lui-même qui réagit aux déclencheurs
lesquels peuvent ou ne peuvent pas avoir des associations avec
notre passé. Mais, il peut aussi être une crise d'énergie
à l'intérieur de nos corps répondant à un stimuli
extrême.
Ceci est le cas des intolérances aux produits chimiques (MCS) des
immeubles lesquelles sont considérées 'immeubles malades' et
dans lesquelles les personnes développent des sensibilités
aux substances toxiques. Mais je ne travaille pas dans de tels
endroits et je demeure dans une ville dans laquelle les
bureaux du gouvernement, les écoles, les hôpitaux et la
plupart des endroits publics, excluant les centres d'achats,
et les théâtres, sont sans odeurs. Alors, je devrais être
capable de tolérer la plupart des odeurs qui ne sont pas
d'origines chimiques. Inexplicable, en effet!
Est-ce que j'ai hérité ces tendances d'une mère qui
répondait dans une panique aux bruits forts et demandait à
maintes reprises "qu'est que cette senteur?" Je peux
dire immédiatement si une personne a été dans un endroit
où on faisait cuire de la nourriture. Comme ma mère, cette
senteur sur le linge de quelqu'un me rend nauséeuse. Alors je
peux dire avec certitude que les odeurs m'affectent
dramatiquement, même celles inoffensives, et que la plupart
de mes sens sont hyperactifs, exceptez mon audition qui s'est
détériorée, mais je ne peux quand même pas supporter les
bruits forts.
Mais, il y a un autre point de vue. Pendant que je crois que
nous avons un odorat hyperactif, une petite
étude menée à l'université de Tel-Aviv avec des
volontaires avec la fibromyalgie suggère une histoire
différente.
La recherche était en 2014 par Amital, H., Agmon-Levin, N.
et al, avec 24 personnes qui avaient la fibromyalgie, un
groupe contrôlé et un autre groupe de patients sclérosés.
L'étude a été publiée dans Recherches Immunologiques
(“Défauts olfactifs chez les patients fibromyalgique et sclérosés" suggèrent que
l'échantillon de la fibromyalgie avait le pire sens de
l'odorat et ça déteignait sur le goût. Ils ont utilisé le test
"Sniffin’ Sticks" comme leur ‘instrument’ pour tester la
senteur.
Depuis un très petit échantillon qui ne peut être utilisé
comme preuve que l'odorat est diminué avec la fibromyalgie.
Le jury est encore indécis! Plusieurs d'entre nous perdent
l'audition et ont aucun sentiment de senteur ou de goût. Alors que
d'autres ne peuvent supporter d'être touché, et plusieurs
autres d'entre nous sont sensibles à la lumière et
à la température.
C'est à nous individuellement de remarquer ce qui cause
l'incomfort. Ces mots de Sir William Osler, un éducateur
physicien canadien (1849-1919) sont poignants:
“Observez,
enregistrez, mettez sous forme de tableau, communiquez.
Utilisez vos cinq sens... apprenez à voir, écouter pour
entendre, apprenez pour SENTIR et apprenez pour toucher,
sachez que par la pratique seule vous pouvez devenir un
expert."
Pendant qu'il pouvait avoir écrit ceci pour
ces confrères physiciens, nous devons devenir l'expert
médical de nos propres vie.
Arrêtez et sentez les roses.
Au
sujet de l'auteure: Barbara
Keddy, BSc.N., M.A., Ph.D., Professeure émérite, Collège d'infirmière,
Université de Dalhousie, Halifax, Nouvelle Écosse, Canada, a
vécu avec la fibromyalgie pendant plus de 40 ans. Barbara a
été intéressée dans les problèmes de justice sociale dans
sa carrière professionnelle, avec un focus particulier sur la
santé des femmes, ayant comme résultat son livre Women and Fibromyalgia:
Living with an Invisible Disease.
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