Ce n'est pas clair s'il y a un risque
d'augmentation du suicide parmi les patients avec la fibromyalgie/le syndrome de
la fatigue chronique, si comparé à la population en général. Aucune
donnée spécifique existe au sujet du nombre de suicides reliés avec la
fibromyalgie/syndrome de la fatigue chronique.
Cependant, il y a une évidence que la douleur chronique et
la maladie met les patients à risque pour le suicide.
Selon le CFIDS Association of America, les experts qui ont étudié
80 cas de suicide dans l'état de Washington ont laissé supposer que les maladies
physiques, incluant le cancer, la maladie du coeur et l'arthrite, ont contribué
à la moitié de ces suicides.
Une maladie comme la fibromyalgie ou le
syndrome de la fatigue chronique, laquelle est souvent mise en doute ou négligée par
la communauté médicale, le public et quelquefois même la famille et les amis, peut
présenter des problèmes uniques. Les patients avec la fibromyalgie/le syndrome
de la fatigue chronique peuvent devenir victimes de l'isolation et du désespoir.
Une dépression secondaire est très fréquente avec la
fibromyalgie/syndrome de la fatigue chronique et est commune avec tout type de
douleur chronique.
Les malades dépendent d'une variété de sources de support,
incluant la gestion de la douleur, le support psychologique et le support
financier. Quand un de ces besoins essentiels reste non satisfait pour une
longue période de temps, c'est possible pour les patients de commencer à
croire que leur situation est sans espoir.
En fait, un rapport récent publié par Action pour ME, une
organisation sans but lucratif en Angleterre, a révélé que 51% des
répondants à un sondage étaient suicidaires comme résultat à leur maladie.
Ceux avec les plus sévères cas de la maladie et ceux qui ont reçu le
diagnostique et la gestion de la maladie plus tard étaient les plus probables à avoir
considéré le suicide.
Répondre aux pensées suicidaires
Martha Ainsworth, fondatrice et directrice de
Matanoia [www.metanoia.org], une
organisation à but non lucrative dévouée à la prévention du suicide, décrit
le problème du suicide avec précision. Elle écrit: "Le suicide arrive
quand la douleur dépasse les ressources pour supporter la douleur."
Il y a plusieurs sortes de douleur qui peuvent mener au suicide
et les individus varient grandement dans leur capacité pour résister à la
douleur. Selon Ainsworth, vous pouvez survivre aux sentiments suicidaires si
vous faites soit deux choses:
1. Trouver une façon de diminuer votre douleur.
2. Ou trouver une façon d'augmenter vos ressources pour vous en sortir.
Les deux sont possibles. C'est important de
réaliser que le suicide est une solution permanente à un problème temporaire.
Le Journal de l'association américaine médicale a
rapporté que 95% de tout les suicides arrivent au sommet de l'épisode
dépressive. Pour plusieurs personnes qui se sentent suicidaires, il semble n'y
avoir aucune autre façon de s'en sortir, mais les pensées suicidaires sont
typiquement une réflexion d'une pensée déformée causée par une sévère
dépression ou même par des changements neurologiques associés avec la
fibromyagie/le syndrome de la fatigue chronique lui-même.
Signes avertisseurs du suicide
• Parler ou faire des farces au sujet du suicide ou des
déclarations au sujet d'être réuni avec un être cher décédé.
• Faire des déclarations au sujet du désespoir, de
l'incapacité ou de l'inutilité. ("La vie est inutile" ou "Tout
le monde serait mieux sans moi.")
• Préoccupation avec la mort (thèmes récurrents de musique
sur la mort, la littérature ou des dessins)
• Apparaître soudainement plus joyeux ou plus calme
• Perte d'intérêt dans les choses que normalement il aimait
• Visite inhabituelle ou téléphone aux personnes qu'il a
l'habitude de s'intéresser (dire ses adieux)
• Donner ses biens, faire ses arrangements ou régler ses
affaires
• Se détruire ou avoir un comportement risqué (abuser de
l'alcool, de la drogue, conduire imprudemment, se blesser ou se mutiler).
Quand on est déprimé, nous avons tendance à voir les
choses à travers de très petites perspectives du moment présent. Une semaine
ou un mois plus tard, les choses peuvent avoir l'air complètement différentes.
La plupart des personnes qui ont une fois pensé à se suicider
sont maintenant contentes d'être vivantes. Elles disent qu'elles ne voulaient pas
mettre fin à leur vie -- elles voulaient seulement mettre fin à la douleur.
Selon le Dr. William Collinge, PhD, auteur de plusieurs livres
incluant Recovering from Chronic Fatigue Syndrome, "Si vous pouvez
vous dire en vous-même que les pensées suicidaires ou les sentiments sont passagers
et symptomatiques de la maladie, ceci va vous aider à passer au travers ces
temps quand vous n'en pouvez plus et que vous ne voyez aucune sortie. Aussi,
parler au sujet de vos sentiments avec un confident ou quelqu'un que vous aimez
peut aider imcommensurablement." [Le livre de William est disponible gratuitement en-ligne à http://collinge.org.Cfs.htm]
Les experts sont d'accord que parler au sujet des sentiments
suicidaires est une des choses la plus importante que vous pouvez faire. Parler à
quelqu'un qui s'intéresse à vous et à un ami qui vous soutien ou un membre de
votre famille peut vous aider et il y a une variété d'aides en-ligne et de
groupes de support auxquels les personnes qui se sentent suicidaires peuvent
demander de l'aide. La dépression sévère, la première cause du suicide, est
très traitable. Si la dépression est reconnue et traitée, plusieurs suicides
peuvent être évitées.
Quelqu'un qui a
souffert de la fibromyalgie ou du syndrome de la fatigue chronique sait que ça
demande un gros ajustement, non seulement à la maladie elle-même mais aussi à
toutes les conséquences qu'elle apporte dans nos vies.
La maladie chronique va probablement modifier la façon que les malades
vivent, la façon qu'ils se voient et comment ils communiquent avec les autres.
Avec l'état présent des événements du monde, plusieurs personnes sentent une
tension additionnelle, de l'anxiété ou de la tristesse. IL n'est pas nécessaire de souffrir d'une dépression sévère.
Si vous ou quelqu'un que
vous connaissez a des pensées suicidaires, c'est essentiel que vous sachiez que
vous n'avez pas à y faire face seul.
Ce que vous pouvez faire si vous voyez des signes possibles
d'avertissement de suicide
(Adapté de l'information fournit par SAVE - American Association
of Suicidology Awareness Voices of Education www.save.org)
Soyez direct. Parlez ouvertement et questionnez d'un ton
neutre au sujet du suicide. C'est ok de demander à la personne, "Vous
sentez-vous si mal que vous pensez au suicide?"
N'ayez pas peur au sujet de donner l'idée à quelqu'un. Si
quelqu'un a déjà pensé au suicide, il va être soulagé et reconnaissant que
vous étiez si ouvert et que vous ne portiez pas de jugement. Ça lui montre que
vous êtes un bon ami et que vous le prenez au sérieux.
Ne jugez pas. Écoutez
attentivement, permettez d'exprimer les sentiments et accepter ces sentiments.
Ne discutez pas si le suicide est la solution ou pas ou si les sentiments sont
bons ou mauvais. Ne jamais dire que la personne simule ou essaie de minimiser ses
problèmes en lui disant qu'elle a tout pour vivre ou comment sa famille va
souffrir. Ceci va seulement augmenter sa culpabilité et ses sentiments de
désespoir. Elle a besoin d'être réassuré qu'il y a de l'aide, que ce qu'elle
ressent est traitable et que ses sentiments suicidaires sont temporaires.
Prenez ça sérieusement. Prenez
toujours les pensées ou les plans d'un suicide sérieusement. Si quelqu'un
admet penser au suicide, questionner l'individu un peu plus et
demander, "Avez-vous un plan?" "Savez-vous comment et quand vous
allez le faire?" Si vous sentez que la personne est en danger immédiat,
vous devez être certain que lui ou elle n'est pas seul et peut parler à un
professionnel immédiatement. Si nécessaire, appellé 911 ou conduire la personne
à un centre de crise ou à l'urgence. Si possible, enlever des moyens, tel que des fusils
ou des réserves de pilules.
Ne jamais garder pour soi un plan de suicide secret. N'ayez pas peur de la possibilité de briser un lien d'amitié à ce point. Les
amitiés peuvent être réparés. Une personne suicidaire doit voir un médecin
ou un psychiatre immédiatement.
Offrez du support. Si vous
sentez que la personne n'est pas en danger immédiat, vous pouvez dire des
choses comme, "Je peux vous dire que vous avez vraiment mal" et "je
vous aime et je vais faire de mon mieux pour vous aider." Ensuite faites ce
que vous venez de dire - aidez-la à trouver un médecin ou un professionnel de la
maladie mentale. Offrez l'espoir que des alternatives sont disponibles mais
n'offrez pas trop facilement du réconfort.
Cherchez de l'aide. Recherchez
du support des individus ou des agences se spécialisant en intervention de
crises et en prévention du suicide.
Le suicide est évitable et il y a une variété de ressources
qui peut fournir le support que vous avez besoin.