Par
FibroHaven
Vous permettez-vous de demander de l'aide? De quoi a l'air le support pour
vous?
Faisons face à la réalité, il y a des moments, des jours, des semaines même quand nous
avons besoin simplement de support et nous n'en demandons pas. Quelque chose se
trouve sur notre chemin -- la fierté, la peur, l'évitement -- alors nous
souffrons et luttons avec nos propres moyens, probablement en prolongeant notre
misère. Et ensuite pour compliquer le tout avec plus de misère nous râlons
à nous mêmes et nous nous plaignons que personne ne nous comprend, que tout le monde s'en
foutre. Ça vous semble familier?
Je sais pour moi, qu'une des choses les plus difficiles dans ce monde à faire
est de demander de l'aide. Et cependant je me demande encore et je suis frustrée
quand je me sens incomprise. C'est un petit cercle vicieux que je me crée. Je
commence avec "rien à voir ici. non, je n'ai pas besoin d'aide, je suis
bien, je peux gérer ça moi-même." Et ensuite immédiatement sauter à:
Est-ce que je suis invisible? Ne peux-tu pas voir comment je souffre? Tu
ne dois pas me connaître du tout si tu ne peux voir que j'ai besoin
d'aide." Ainsi créer le scénario parfait perdant/perdant. Personne ne gagne,
encore moins moi.
Briser le cycle
Je vois ce cycle répété souvent dans mes classes de yoga. Étant une nouvelle
professeure j'apprends de plus en plus chaque jour à écouter le langage des signaux
silencieux du corps. Spécialement dans mes classes de yoga, lors de la
récupération où les étudiants tiennent des pauses pour de longues
périodes de temps. Je dis souvent quelquefois pour mettre de l'emphase que je
suis leur guide, mais leur corps est leur professeur, et si une posture ne
semble pas bien, de ne pas la faire. Et si votre corps vous signale qu'il veut
bouger, bougez. Et si vous sentez que vous avez besoin de plus d'accessoires pour vous
supporter, dites-le moi et je vais vous les apporter. Ensuite nous commençons
notre pratique, et ça arrive presque toujours à chaque fois -- je peux voir
quelqu'un qui est inconfortable et au lieu de faire ce qu'il a besoin pour
avoir du confort, il essait de se battre sans l'avoir.
Dans le yoga nous essayons toujours d'encourager à trouver la bonne ligne
entre l'effort et la facilité et s'arrêter là. Le repos est spécialement
accentué dans le yoga récupérateur -- les bénéfices maximum avec le
minimum d'effort. Alors je permets à chaque étudiant le temps de
trouver leur emplacement avant de vérifier avec eux. Mais si je vois des grimaces
douloureuses, et des nez plissés,
immédiatement j'approche mes étudiants pour les supporter à trouver la
bonne posture pour leurs besoins. Une fois que leurs besoins ont été
rencontrés, que ce soit un changement dans comment ils sont étendus, ou un
accessoire de plus pour le comfort, ils laissent aller une respiration
profonde et relaxent dans leur posture. Souvent ça prend de la persistance de
ma part pour l'étudiant pour accepter le support que je leurs donne.
Même les yogis ont de la difficulté à demander pour de l'aide
Ils ne veulent pas apporter l'attention à leur inconfort -- ne vient pas ici
et m'apporte pas de l'attention. Faisons seulement passer au travers de ceci.
Ils ne veulent pas être ennuyeux -- Je suis bien, je suis bien. je n'ai
besoin de rien. Rien à voir ici.
Ils ne veulent pas se démarquer ou être différents -- Pourquoi tous les
autres le font mais pas moi? Tout le monde se relaxe dans ça, pourquoi pas
moi?
Ils pensent que c'est une question de vrai ou faux – Si je ne
peux pas le faire il doit y avoir quelque chose de travers avec moi. Tous les
autres le font très bien. Qu'est-ce qui ne va pas avec moi? Peut-être que je
n'ai pas ma place ici.
Ils pensent que je ne comprends pas -- personne ne comprend cette douleur que
j'ai. Ça ne vaut pas la peine d'essayer de l'expliquer parce que vous ne le
comprendrez pas.
Ils pensent qu'une certaine quantité de douleur est normale et acceptable --
j'ai eu cette douleur dans ma hanche depuis toujours. Ça fait toujours mal et
je vis avec. C'est ce que j'ai.
C'est facile à moi d'entrer dans la tête de mes étudiants et de comprendre
le dialogue interne, parce que c'était moi, il y a pas si longtemps. Si je ne
peux pas demander de l'aide dans ma vie, vivre tous les jours avec la nature
imprévisible de la maladie chronique, comment puis-je m'attendre à demander
de l'aide dans une classe de yoga? Le premier pas est de sortir de ma tête
(voir le dialogue intérieur plus haut) et m'ouvrir à la possibilité de
demander et me permettre qu'on m'apporte du support.
Faire le premier pas
Comme toute autre attitude ou habilité que nous voulons développer, ça
commence avec la pratique. Apprendre à demander de l'aide -- et ensuite
permettre à cette aide d'entrer dans nos vies (une autre habilité
entièrement digne de son propre blog post) -- est quelque chose que nous
avons besoin de travailler. Et comme toute autre chose que nous entreprenons,
je dis commençons petit -- des pas de bébé. Qu'elle est la chose que vous
pouvez demander pour de l'aide aujourd'hui? N'attendez pas à demain. Regardez
pour aujourd'hui. Choisissez quelque chose de petit. Soulagez-vous avec ça.
Je peux entendre beaucoup de protestations -- encore, je comprends le dialogue
intérieur parce que j'ai eu les mêmes conversations dans ma tête plusieurs
fois -- et je sais que vous avez tous des raisons valides pour vos
protestations. Premièrement elles sont basées sur la peur. Je vous encourage
d'être courageux au sujet de la peur. Qu'est-ce que ça voudrait dire pour
votre vie si vous demandiez et receviez du support quand vous en avez besoin?
Qu'est-ce que ceci rendrait possible pour vous? Un petit confort peut être?
Un peu de soulagement? Est-ce que c'est quelque chose que vous voulez plus
dans votre vie? Si oui, n'ayez pas peur de demander.
Au sujet de l'auteure. Dannette Rusnak a
fondé FibroHaven Support Foundation en 2008 pour créer une communauté de
compassion, de compréhension et de guérison pour ceux qui apprennent à bien vivre
avec une maladie chronique.
Traduit
par Louise
Rochette
Email:
LouiseRochette@gmail.com