Les mortalités avec les antidouleurs prescrits augmentent plus vite chez les femmes

Publié: 2 juillet, 2013

Par Kristina Fiore, écrivaine du personnel, MedPage Today

L'"épidémie" en cours de la dépendance aux opiacées antidouleurs prescrits apparaissent être en expansion plus vite chez les femmes que chez les hommes, selon les chercheurs du gouvernement.

Il y a eu un 415% d'augmentation d'antidouleurs avec des opiacées reliée aux mortalités chez les femmes entre 1999 et 2010 comparée avec une augmentation de 265% chez les hommes, selon Karin Mack, PhD, du CDC, et collègues.

Un total de 48 000 femmes sont mortes d'overdoses d'antidouleurs prescrits entre 1999 et 2010, ils ont rapporté dans le rapport du Vital Signs dans le  Morbidity & Mortality Weekly Report. Environ 6 600 de celles-ci sont arrivées seulement en 2010.

Thomas Frieden, MD, directeur du CDC, a dit aux journalistes durant une conférence de presse que"Les mortalités avec une prescription de médicament antidouleur ont grimpé en flèche chez les femmes." . "Ce n'est pas seulement les mortalités, mais il y a aussi une grosse augmentation dans le nombre de visites aux urgences pour l'abus et le mauvais usage ... des antidouleurs opiacées."

L'étude a montré que les visites à l'urgence reliées au mauvais usage ou à l'abus d'une prescription d'opiacées "a plus que doublée" chez les femmes entre 2004 et 2010. Les taux étaient les plus hauts entre les femmes âgées de 25 à 34 ans, atteignant presque 50 000 visites à l'urgence pour les antidouleurs opiacées en 2010.

Frieden a dit que l'augmentation des mortalités et les visites aux urgences par les femmes a suivi l'augmentation des prescriptions des antidouleurs opiacées. Ces prescriptions ont augmenté a dit Frieden "à une fréquence que nous n'avions pas prévue, et qui ne pouvait pas être cliniquement indiquée.

Sur les 15 323 mortalités entre les femmes à qui on avait attribué une overdose de médicament en 2010, 6 631 mortalités -- 71% -- ont impliqué une prescription d'opiacées.

Les chercheurs ont dit: ceci est une augmentation "substantielle" de 1 287 mortalités reliés à l'overdose d'un antidouleur qui est arrivée en 1999.

Frieden a dit que l'augmentation a pu avoir quelque chose à faire avec le fait que les femmes sont plus sujettes à avoir de la douleur chronique que les hommes, et sont plus sujettes à être prescrites avec des antidouleurs opiacées pour leur condition.

Aussi, il a dit, les femmes souvent reçoivent de plus grosses doses de ces médicaments que les hommes, même si les femmes sont plus sujettes que les hommes d'avoir des événements défavorables avec de plus grosses doses.

Frieden a dit durant l'entrevue "nous ne comprenons pas pourquoi les [femmes] ont de plus fortes doses, quand en moyenne elles devraient avoir de plus petites doses" que les hommes.

Et contraire aux attentes, il a ajouté, les augmentations dans le taux de mortalité étaient les plus grandes entre les femmes âgées de 45 à 54 ans, à 21.8 par 100 000 de population.

Frieden a dit aux médecins qu'on a besoin de reconnaître les femmes à risque. Beaucoup de médecins pensent que seulement les hommes" sont à plus grand risque de mortalité d'overdose d'opiacées.

Il a aussi rappelé aux médecins de revenir à une plus grande adhésion aux lignes directrices sur "la prescription d'antidouleurs opiacées."

Frieden a dit qu'"il n'y a pas d'indication claire de ces médicaments pour d'autres conditions [à part la douleur avec le cancer]," notant un manque de preuve pour les opiacées avec la douleur chronique non cancéreuse, une indication pour laquelle ils sont utilisés communément. "Nous voulons réellement mettre l'emphase sur les risques et le bénéfice. Ceux-ci sont des médicaments risqués, et souvent il y a d'autres thérapies telles que la thérapie physique, l'exercice et les thérapies cognitives qui peuvent être importantes pour soulager la douleur chronique."

Les gouvernements doivent aussi financer et mettre en pratique les programmes de surveillance de médicaments (PDMPs), a dit Frieden, afin de combattre les problèmes typiques tel que magasiner un médecin. Il a ajouté que: les gouvernements devraient aussi augmenter l'accès au traitement d'abus de substance.

Les données viennent du National Vital Statistics System (1999-2010) et du Drug Abuse Warning Network (2004-2010).

Les chercheurs n'ont rapporté aucun conflit d'intérêt.

 






 

 

Traduit par Louise Rochette Louise
Email: LouiseRochette@gmail.com