L'utilisation à long terme des pilules pour l'anxiété et les problèmes de sommeil peuvent être liés au Alzheimer

 

www.ProHealth.com • 11 septembre, 2014


Long-term use of pills for anxiety and sleep problems may be linked to Alzheimer's
Communiqué de presse BMJ, 9 septembre, 2014. Prendre des benzodiazépines -- des médicaments prescrits grandement pour traiter l'anxiété et l'insomnie -- sont associés avec un risque augmenté de développer l'Alzheimer, particulièrement à un usage à long terme, suggère une nouvelle recherche.
 
Les chercheurs avertissent que l'utilisation non justifiée à long terme devrait être considéré une inquiétude de santé publique. La démence actuellement affecte environ 36 millions de personnes à travers le monde et ce nombre est prévu de doubler chaque 20 ans, atteignant 115 millions en 2015. Bien que un risque augmenté de démence a été identifié dans les utilisateurs de benzodiazépines, la nature de cette association, si connue ou non, ne demeure pas clair.
 
Alors une équipe de chercheurs basée en France et au Canada commence à étudier la relation entre le risque de la maladie d'Alzheimer et la prise de benzodiazépines sur plusieurs années, aussi bien qu'une dose potentiellement en relation avec ce fait.
 
Utilisant les données du programme d'assurance santé du Québec (RAMQ), ils ont traqué le développement de la maladie de l'Alzheimer dans un échantillon de résidents âgées vivant au Québec, Canada à qui on a prescrit des benzodiazépines.
 
Sur une période d'au moins six ans, ils ont identifé 1 796 cas avec la maladie d'Alzheimer. Ils ont alors comparé chaque cas avec 7,184 personnes en santé assorties selon l'âge, le sexe, et la durée du suivi.
 
Les résultats montrent que l'utilisation des benzodiazépines pendant 3 mois ou plus était associée avec un risque d'augmentation (jusqu'à 51%) de la maladie d'Alzheimer. La résultante de l'association augmente avec une plus grande exposition et avec l'utilisation des benzodiazépines agissant à long terme au lieu de ceux agissant à court terme.
 
Plus d'ajustement pour les symptômes qui pourrait indiquer le début de la démence, tel que l'anxiété, la dépression ou les problèmes du sommeil, n'ont pas réellement altéré les résultats.

Dans cette grande étude de cas contrôlés, l'utilisation de la benzodiazépine était associée avec le risque augmenté de la maladie d'Alzheimer, disent les auteurs. Ils soulignent que la nature du lien est encore non définie, mais disent que l'association plus forte vue aux expositions à long terme "renforce le doute d'une association directe possible, même si l'utilisation des benzodiazépines utilisées pourrait aussi être un marqueur tôt d'une condition associée avec le risque augmenté de la démence."
 
Les benzodiazépines sont "indiscutablement des outils de grande valeur pour gérer les désordres d'anxiété et l'insomnie passagère" ils écrivent, mais avertissent que les traitements "devraient être de courte durée et ne pas dépasser trois mois."
 
Ils concluent que leurs découvertes sont d'"une importance majeure pour la santé publique, spécialement considérant la fréquence et la chronicité de l'utilisation des benzodiazépines chez la population âgée et la forte incidence augmentant la démence dans les pays développés."
 
Étant donné la preuve, ils concluent que "c'est maintenant crucial d'encourager les médecins d'équilibrer soigneusement les bénéfices et les risques quand débutant ou renouvellant un traitement avec les benzodiazépines et les produits reliés chez les patients âgées."
 
Dans un éditorial accompagnant, la professeure Kristine Yaffe de l'Université de Californie à San Francisco et le professeur Malaz Boustani de l'Indiana University Center for Aging Research, signalent qu'en 2012 l'American Geriatrics Society a mis-à-jour des médicaments inappropriés pour des adultes plus âgées incluant les benzodiazépines, précisément à cause de leurs effets secondaires cognitifs non désirés.
 
Ils disent: Cependant près de 50% des adultes plus âgées continuent d'utiliser ces médicaments. Ila suggèrent que sans système de contrôle formel, les conséquences du potentiel à long terme sur la santé du cerveau sont probablement ignorées, ajoutant une prévalence grandissante du trouble cognitif parmi les personnes plus âgées.
 
Ils disent qu'étant donné le nombre grandissant de personnes plus âgées possiblement traitées avec plusieurs médicaments en même temps, et/ou qui sont à risque pour la maladie d'Alzheimer, cette lacune a besoin d'être vérifiée.

 
Journal References:

1) S. Billioti de Gage, Y. Moride, T. Ducruet, T. Kurth, H. Verdoux, M. Tournier, A. Pariente, B. Begaud. Benzodiazepine use and risk of Alzheimer's disease: case-control study. BMJ, 2014; 349 (sep09 2): g5205 DOI: 10.1136/bmj.g5205
 
2) K. Yaffe, M. Boustani. Benzodiazepines and risk of Alzheimer's disease. BMJ, 2014; 349 (sep09 6): g5312 DOI: 10.1136/bmj.g5312




Traduit par Louise Rochette Louise
Email: LouiseRochette@gmail.com