Liste: à ne pas faire avec une maladie chronique

par Toni Bernhard • ProHealth.com • 27 août, 2013

Publié le 2 août, 2013 par Toni Bernhard, J.D. in

 

Changer la paille en or

J'aime les listes à faire. Je dépendais d'elles quand je travaillais en-dehors de la maison. Je dépendais d'elles depuis que mon lit est devenu mon bureau. La seule différence est que, avant la maladie, j'avais des cahiers de notes fantaisistes et des livres de rendez-vous dans lesquels je gardais mes listes. Maintenant je les gribouille sur n'importe quel morceau de papier que je trouve.

Il y a quelques semaines, j'ai réalisé que je pouvais bénéficier d'une liste de choses à ne pas faire qui me rappellerait mes limites -- mes limitations que j'ignore souvent soit parce que je suis en déni ou parce que je veux plaire aux autres. Malheureusement, je paies toujours le prix physiquement, et ce n'est pas bon pour moi mentalement non plus.

Alors voici une liste de choses à ne pas faire pour ceux qui vivent une journée à la fois avec une douleur chronique (ou, comme c'est souvent le cas, les deux).

1. NE dites PAS "oui" à une activité si votre corps dit "non."

J'ai ignoré ceci Ne Pas Faire tellement de fois que j'ai perdu le compte. Il peut être tellement difficile de refuser une activité qui me fait sentir une personne en santé. Quand j'ignore cette règle, c'est comme si j'étais encore un enfant, criant à mes parents: "Regardez-moi! Je peux conduire un vélo avec une main!"

Mon plus récent "combat" avec ignorer mon corps a commencé assez innocemment il y a environ un an. Deux amis ont été assez gentils pour m'entraîner à apprendre le Qigong. J'ai appris des mouvements avec de merveilleux noms, tel que "Against River Push Boat” et “Huge Dragon Enters Sea.” Ensuite est arrivé “Ancient Tree Coils Root.” Vous imaginez que vous êtes un arbre fort, envoyant les racines vers le bas dans le sol. Malheureusement, (pour moi), vous exécutez ceci en pointant le bout de vos doigts vers le sol, mettant tout votre poids sur une jambe, et ensuite accroupi vers le bas sur un genou de cette jambe.

Pour les quelques premiers mois, j'ai ignoré le mode d'emploi d'"une jambe. Je me tenais sur deux jambes et je me penchais à mi-chemin. J'écoutais mon corps. Mais un bon jour, j'ai décidé que je ne m'améliorais pas assez vite, alors j'ai pris une jambe et l'ai descendu tout le long de l'autre. Mon genou a "craqué" et, pendant plusieurs mois après, je boitais et j'avais de la douleur au genou pour ajouter à mes symptômes de tous les jours. Pourquoi j'ai ignoré mon corps? J'étais frustrée par mes limites alors je me suis rebellée. Une leçon bien apprise quand même: NE dites PAS "oui" à une activité si votre corps dit "non."

2. NE VOUS traitez pas de noms ou trop durement.

Voici une anecdote de mon livre Comment être malade:

Dans un refuge en 1990 l'enseignante Mary Orr a compté cette histoire:

Elle était au milieu d'une journée de problèmes avec lesquels elle avait eu trop à faire et trop peu de temps pour le faire. À un moment donné, pendant qu'elle était dans son auto, elle a réalisé qu'elle se parlait d'une façon qu'elle n'aurait jamais parlé aux autres. Je ne me souviens pas de ses mots exacts, mais je me rappelle de l'impact. Ils ont résonné en moi étant donné leur similarité avec la façon que je me parle souvent:

“Comment je suis stupide de prendre cette route; c'est toujours plein de trafic."

“Je suis tellement idiote, j'ai oublié d'apporter mon carnet de notes."

“Toi si maladroite -- tu as encore renversé ton verre."

L'histoire de Marie m'a réveillé. Je n'appellerais jamais un ami "idiot ou stupide." Mais je me disais ces mots. Buddha a dit: "Si vous cherchez partout dans le monde, vous ne trouverez personne plus précieux que vous." J'ai décidé de prendre ces mots à coeur et alors j'ai commencé à me traiter comme si j'étais un bon ami. Le résultat? Je me suis sentie tellement mieux, comme si je m'étais enlevée un poids énorme. -- le poids de l'auto-jugement.

Un bon test pour savoir si vous vous traitez gentiment est de demander si vous parleriez ou agiriez de cette façon avec une personne que vous aimez qui est dans le besoin. Si non, ne parlez pas ou n'agissez pas de cette façon envers vous. C'est déjà assez difficile d'être malade et en douleur. Il n'y a jamais une bonne raison pour ajouter des paroles négatives quand on se parle.

3. N'essayez PAS un traitement seulement parce que quelqu'un a dit que ça l'avait guérit.

J'ai une théorie au sujet de plusieurs traitements non conventionnels. Dépendamment de la condition de la personne, c'est possible de récupérer spontanément d'une maladie quotidienne. Ça arrive à certaines personnes. Quand ceci arrive, elles attribuent cette récupération à leur traitement, peu importe le traitement qu'elles sont en train de suivre à ce moment, peu importe comment non-conventionnel le traitement était. La raison, je pense que ma théorie est crédible c'est que je soupçonne que je ferais la même chose quand moi aussi je me réveillerais pas malade demain matin.

Alors ne supposez pas que toute guérison magique semblable est pour vous. Faites votre recherche, consultez avec ceux à qui vous faites confiance, considérez votre porte-monnaie. J'aime vérifier ma tendance à sauter sur des traitements (je reçois des courriels presque tous les jours me disant d'essayer ceci ou celà), en réfléchissant sur comment, si ceci était vraiment une guérison pour mon système immunitaire dysfonctionnel, c'est fort probable qu'elle serait sur tous les sites internets auxquels je fais confiance.

4. N'attendez PAS à la dernière minute pour être prêt pour quelque chose.

Attendre trop longtemps est une invitation pour une poussée d'adrénaline pour passer au travers. Si vous êtes comme moi, cette sensation d'épuisement, de "manquer” d'adrénaline est le premier signe d'effondrement. Pendant que vous vous vous préparez, (prendre une douche et vous habiller pour un rendez-vous, ramasser la maison pour les visiteurs) essayez de doubler la quantité de temps que vous pensez que ça va prendre.

5. NE faites PAS tout votre possible pour avoir un environnement sans taches.

Corollaire: NE vous sentez PAS mal ou ne vous critiquez pas pour ne pas avoir fait votre possible pour l'environnement sans taches. Ceci serait de s'engager dans une conversation désagréable avec soi-même et c'est déjà sur votre liste À Ne Pas Faire.

6. NE "magasinez PAS" jusqu'à temps de tomber."

Ceci est pour des personnes en santé.

7. NE portez PAS de vêtements inconfortables.

Votre corps est déjà à se battre. Ne l'assujettissez pas aux bas culottes contraignants, aux jeans serrés, aux talons hauts (ou si vous êtes un homme, son équivalent). Exception: s'il y a une occasion spéciale qui va vous remonter le moral et que vous devez briser la règle, et bien brisez-la. Mais rappelez-vous vos raisons pour l'avoir brisée, afin que vous ne glissiez pas dans un auto-jugement négatif si vos vêtements trop serrés commencent à irriter ou ces beaux souliers commencent à vous faire mal.

8. NE pensez PAS aux plaisirs de votre vie avant la maladie, gelez-les dans le temps, et assumez qu'ils seraient autant de plaisir aujourd'hui.

Même si vous n'êtes pas malade ou en douleur, la vie est en fluctuation constante. Parmi les personnes en santé, les relations changent, les conditions de travail changent, les corps changent. Je vais écrire à ce sujet bientôt dans une pièce que j'ai tentativement intitulée, "Souffrez-vous du 'syndrome des bons vieux jours'?"

Qu'écriveriez-vous dans votre liste à ne pas faire? Je regarde pour plus d'items à mettre sur la mienne, alors s.v.p. partagez vos pensées avec nous.


Toni Bernhard est l'auteure du prix gagnant How to Be Sick: A Buddhist-Inspired Guide for the Chronically Ill and their Caregivers. Son nouveau livre, How to Wake Up: A Buddhist-Inspired Guide to Navigating Joy and Sorrow, est disponible en pré-vente et va être publié en septembre. Jusqu'à temps d'être forcé pour prendre sa retraite étant donné la maladie, Toni était une professeure de droit à l'University of California—Davis, a servi six ans comme doyenne des étudiants. Son blog, “Turning Straw Into Gold” est hébergé sur le site internet de Psychology Today. On peut la trouver en-ligne à  www.tonibernhard.com.

Réimprimé avec la permission de ToniBernhard .

 © 2013 Toni Bernhard www.tonibernhard.com

 










Traduit par Louise Rochette Louise
Email: LouiseRochette@gmail.com