Tenir un journal

Vendredi, le 28 août 2009
par: Judy Westerfield, M.A., MFT
(Extrait de la Revue Fibromyalgia Aware)

Quand je lis mon journal je n'ai aucune idée de ce que j'ai fais cette journée là. Mais j'ai une image intime de ce que j'expétimentais émotionnellement et intellectuellement. Quand j'ai relu mon journal je partage intimement avec la seule personne au monde qui connaît réellement ce que je vis: moi. Il y a du réconfort et de la vérité à ça.

Maintenant, je n'ai aucune idée comment tenir un journal de bord  ou pourquoi écrire sans y mettre nos sentiments et nos pensées peuvent me

"Quand nous écrivons librement nous traduisons en mots ce que nous avons enterré en nous ou que nous refusons d'admettre"

faire sentir mieux. Personne ne le sait réellement comment il se fait que tenir un journal sur notre maladie ou notre expérience traumatisante peut vraiment améliorer l'efficacité de notre système immunitaire -- mais ça fonctionne. Personne ne sait vraiment réellement comment il se fait que tenir un journal crée un plus grand bien-être et aide les personnes à se sentir mieux physiquement -- mais ça fonctionne. Mon but dans cet article n'est pas de citer des articles de jounaux ou de vous convaincre de l'essayer. Je veux simplement vous dire un peu pourquoi je pense que ça fonctionne et comment vous pouvez commencer. Et pour ceux d'entre vous qui savez déjà comment peut être puissant d'écrire dans un journal, je vais vous donner quelques façons d'y ajouter du piquant.

Pourquoi tenir un journal fonctionne
Tenir un journal fonctionne de certaines façons comme de parler à un thérapeute, être un membre d'un groupe de support ou partager avec la famille et des amis.

1. Nous nommons l'innommable.
   Nous donnons un visage à l'invisible. Et quand on peut étiquetter une condition et décrire une expérience, il y a un soulagement.

Le mois dernier j'ai passé un examen avec un moniteur de santé télémétrique. Quand les résultats sont revenus j'étais débordante de joie! J'ai envoyé un courriel à tous mes amis avec la bonne nouvelle.

Courriel: Re: Judy Pathetique Parasympathetique
J'ai la meilleure nouvelle!!!! Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas bien avec moi!
Je viens juste d'avoir le résultat d'un examen télémétrique de santé et mon système nerveux autonome est réprimé! (Comme l'est apparamment dans environ 98% des patients avec la fibromyalgie/fatigue chronique qu'ils ont examiné dans une petite étude.)
Mon système parasympathétique ne s'active pas la nuit! N'est-ce pas enfin la plus grande nouvelle!!!!!
Finalement, je SAIS pourquoi je suis FATIGUÉE et que j'ai mal 24 heures par jour.
Je suis teeeeellement contente, finalement un examen qui revient positif.
xxxxxxxxxxxxxxxJudy

Tout le monde était fou de joie pour moi!

2. Nous apportons des pensées et des sentiments à notre conscience
   Mes patients commencent avec l'écriture libre. Vous écrivez sans vous arrêter, n'importe quoi et tout, sans vous censurer ou éditer ce qui vient à votre esprit. Quand on écrit en écriture libre, nous mettons en mots ce que nous avons d'enterrer ou que nous ne voulons pas admettre. Nous écrivons tout ce qui nous passe par la tête, que ça fasse du sens ou non. Et ensuite nous relisons. Nous consciemment entendons ce qui a sorti de notre inconscient. Cette conscience nous mène au choix -- nous pouvons choisir de l'ignorer, de faire quelque chose à ce sujet, de parler à quelqu'un -- ou un choix conscient l'emporte.
3. Ça peut calmer la réaction au stress
   Une première façon de désactiver la réaction au stress est de se mettre sur le pilote automatique. Tenir un journal sans éditer, analiser ou critiquer est exactement ça -- et comme nous savons tous, la diminution du stress est un but très important pour un fibromyalgique.
4. On devient des observateurs objectifs
   En extériorisant nos pensées et nos sentiments -- les écrire sur du papier -- nous nous éloignons de nos expériences et nous nous regardons avec une perspective différente.
   C'est la différence entre regarder le plancher sous nos pieds pendant que nous nous tenons dessus et regarder le plancher d'un avion. Même chose pour la fibromyalgie, perspective différente.
5. Tenir un journal nous donne un cadre, crée une limite
   Avoir une condition chronique comme la fibromyalgie semble sans fin. Nous pensons que ça ne sera jamais mieux et c'est difficile de se rappeller ce que la vie était avant ça. Tenir un journal donne à notre expérience un cadre. Nos pensées et nos sentiments sont contenus dans les limites de notre page. Et il y a un réconfort dans le rituel de la fermeture du livre quand nous avons fini.
6. Interaction à sens-unique
   Souvent on ne communique pas ce que l'on pense et ce que l'on ressent aux autres, pour ne pas être un fardeau ou pire encore un ennui. Souvent, je ne partage pas parce que ça prend trop d'énergie pour répondre aux questions, pour écouter et interéagir avec une personne vivante. À coté de Max, mon chien, partager des pensées, des sentiments et des secrets dans un journal c'est plus facile! Mon journal est toujours écouté, ne réponds jamais, ne juge jamais, est toujours disponible et ne trahira jamais ma confiance. Tenir un journal est une procédure privée et c'est sous mon contrôle (une des rares choses qui l'est!).

Judy Westerfield a été en pratique privée comme thérapeute en mariage et famille à Laguna Niguel, Calif., depuis 1986. Elle s'est spécialée en aidant les autres thérapeutes avec leurs clients, spécialement ceux qui avaient des conditions de vie altérée. Elle a été diagnostiquée avec la fibromyalgie en 1996. Avec ses collègues Lynne Everette et Kathe Caldwell, Westerfield elles donnent  des ateliers d'expressions créatives pour les personnes avec la fibromyalgie et la douleur chronique In the Face of Pain. Elles vont aussi à des groupes de support et donnent gratuitement des mini ateliers d'expressions créatives. Pour apprendre plus sur les ateliers ou pour plus d'informations, pour plus de trucs sur le journal, aller à: http://www.creativitytothemax.com/

 

Traduit par Louise Rochette
Email: LouiseRochette@gmail.com