Les mystères de la jointure

De: Judith

PUBLICATION: The Calgary Herald
DATE: jeudi le 11 mars 1999
SECTION / CATÉGORIE: Vitalité
SIGNATURE: Calgary Herald

MANCHETTE: dévoiler les mystères de la jointure: c'est une merveille mécanique, mais la jonction du tendon, du cartilage et l'os peuvent aussi être un centre de la douleur. Les scientifiques et les physiciens collaborent pour trouver de meilleures façons dans le traitement de l'arthrite et d'autres blessures invalidantes.


Nous souffrons tous de maux et de douleurs occasionnels. Un coussin chauffant, un sac de glace ou une couple d'Aspirines normalement font l'affaire. Mais pour 4 millions de personnes au Canada, il n'y a pas de cure rapide pour ce qui les fait souffrir. L'arthrite est une des trois plus grandes conditions chroniques qui fait souffrir des canadiens chaque année, avec les allergies et les désordres circulatoires. À mesure que la population vieillit, la recherche avec cette maladie invalidante et les blessures reliées à la jointure nous frappent à grand pas.

Les scientifiques et les physiciens de Calgary sont sur le bord de la pointe du progrès de cette recherche en travaillant ensemble dans un service multi-disciplinaire unique à côté de l'hôpital Foothills. Il y avait que trois ou quatre centres semblables en Amérique du Nord quand le Centre McCaig pour une blessure à la jointure et la recherche sur l'arthrite ont ouvert en 1992.

Ce qui est différent au sujet de cette facilité c'est que ça combine la recherche scientifique avec des essais cliniques. Plus important, ça fait travailler ensemble des professionnels des soins de santé de différents domaines à travailler comme une équipe. Le Centre inclut des spécialistes en chirurgie orthopédique, en rhumatologie, en immunologie, en biochimie, en pathologie, en microbiologie, en biologie moléculaire, en statistique, en épidémiologie et même en ingénierie.

Le Dr. Cy Frank, un chirurgien orthopédique et un des premiers membres du Centre a dit que les découvertes sont suivies du "banc jusqu'au lit".

"Je pense que c'est le meilleur de tout le monde -- vous avez la profondeur et la largeur. La participation des personnes en clinique avec cet effort en recherche est une passion pour moi, depuis je pense que c'est très facile étant un clinicien de focusser seulement sur le traitement des patients. Mais je pense que les cliniciens ont besoin d'essayer d'améliorer l'état de l'art, autrement nous ferons seulement les mêmes choses dans 10 ou 20 ans que nous faisons maintenant".

L'approche combinée ne paraît pas seulement bonne -- ça marche aussi.

Quand Sue de Waal a développé une tumeur rare géante dans son poignet gauche, l'amputation semblait inévitable.

Mais la blessure à la jointure et le groupe de recherche pour l'arthrite avaient d'autres idées. Une équipe de médecins et de chercheurs ont mis en commun leurs connaissances sur les os et les biomécanismes pour développer de nouvelles procédures chirurgicales. En premier ils ont déplacé les tendons et les nerfs de leur chemin. Après ils ont reconstruit la jointure utilisant une greffe d'un os et d'un cartilage de six-huit centimètres d'un donneur mort qui avait été préservé à des températures très basses (cryopréservés). Après c'était fixé avec une plaque et des broches.

En tout dix experts ont été impliqués, incluant des oncologistes, un ingénieur civil, un pathologiste, un chirurgien plastique et des chirurgiens orthopédiques.

de Wall a dit: "Être capable de les voir tous au même moment et les faire travailler comme une équipe étaient génials."

"Ils ont sauvé mon bras. Si ça n'avait pas été du travail qu'ils ont fait, j'aurais perdu mon bras."

Un des médecins, Norman Schachar est présentement à travailler pour parfaire la cryopréservation afin que les os et le cartilage puissent être conservés pour des transplants.

La recherche au centre couvre la gamme de la blessure de la jointure et l'arthrite. Certains projets se concentrent sur des façons de faire des diagnostiques plus tôt et plus précis. D'autres se concentrent sur la réparation des jointures endommagées. D'autres essaient de prévenir en premier le dommage en étudiant comment les jointures deviennent instables.

Frank , chef des orthopédiques dit: "Une grande concentration de notre recherche porte sur comment réparer les jointures endommagées afin qu'elles guérissent et reviennent à la normale et ne deviennent pas arthritique."

Sa compétence est le dommage au ligament. D'autres chercheurs cherchent sur le cartilage, l'ostéoporose, les difformités de la colonne vertébrale, la dysplasie de la hanche, la fibromyalgie, les souliers sports et le fonctionnement du pied et de la cheville. Plusieurs des projets sont tranchants incluant des utilisations génétiques pour promouvoir la guérison.

Frank et son équipe insèrent un matériel génétique dans les blessures du ligament pour essayer de stimuler les cellules pour produire un tissu génétique normal.

"Nous sommes un des seuls centres... à utiliser la thérapie génétique pour étudier les tissus de la jointure. Nous sommes les seuls au Canada et je dirais qu'il y en a probablement moins de cinq en Amérique du Nord".

La philosophie de l'équipe est mise en pratique au quatrième étage de l'Heritage Building en plus du Foothills Hospital. Environ 100 personnes travaillent dans un espace d'environ 30000 pieds carrés. Les bureaux se retrouvent vers l'extérieur du plancher pendant que des laboratoires à usage multiple occupent la région intérieure.

Quelques laboratoires ressemblent strictement à des laboratoires médicaux avec des vases, des ampoules et des lavabos en acier inoxydable. Mais d'autres, comme le laboratoire de démarches qui ont des escaliers et des vélos exerciceurs et des machines informatisées pour analyser les modèles du mouvement. Ici, les chercheurs peuvent voir ce qui se passe aux jointures et aux muscles selon leurs utilisations. Ça aide les médecins pour planifier une opération et plus tard, pour la réhabilitation.

Rich Hesketh a passé un examen dans certains de ces laboratoires.

Un coordinateur de conditionnement pour les Flames de Calgary, Hesketh, 36, est aussi un décathlonien. Pendant que Hesketh s'entraînait pour les jeux du Commonwealth en 1990, il a été diagnostiqué avec une inflammation du tendon qui relie le genou au tibia. Le spécialiste de la médecine sportive, Dr. Preston Wiley a utilisé l'ultrason pour étudier la détérioration de son tendon dans les mois qui l'ont conduit à sa chirurgie. Le problème était le manque de circulation sanguine au tendon de la rotule, ainsi un chirurgien a coupé et a percé une demi douzaine de trous dans la rotule pour accroître la circulation sanguine.

"Ils ont fait un bon travail... Preston a fait beaucoup de recherches sur cette blessure particulière. Et je pense que ça continue encore".

Avec une formation en kinésiologie, Hesketh en a compris plus au sujet de son problème de genou que la plupart des patients. Mais encore il a louangé l'ouverture de l'équipe qui a travaillé sur lui.

"Pour moi c'était une éducation réelle... C'était certainement aidant d'avoir une compréhension de ce que, pourquoi et comment les choses progressaient".

Six mois après la chirurgie, il était à compétionner de nouveau.

Frank indique les cas comme celui-là quand il parle du succès de son centre. Ils disent que le succès pouvait aussi avoir été mesuré par l'intérêt montré par des prestigieuses installations comme la Clinique Mayo, Harvard et Stanford. Certains chercheurs sont tellement impressionnés.

Dr. Phyllis LuValle a été attiré ici du Centre Médical d'Harvard en 1994.

LuValle, un biologiste en moléculaire a dit: "Une des attractions était que le groupe de recherche m'a offert beaucoup plus en termes d'interaction. Je peux interagir sous une base journalière avec des chirurgiens orthopédiques ou des ingénieurs et avoir un point de vue complètement différent que je suis habitué d'avoir".

Comme à Harvard, la plupart des centres de recherches de l'Amérique du Nord étudient des champs différents. Frank admet que les chercheurs accomplissent plus en profondeur avec cette approche.

"Mais l'ampleur est perdue et l'application est perdue. C'est une des critiques de la recherche de base qui est de focusser et perdre l'intérêt.

Cette activité inter-disciplinaire est réellement excitante parce qu'elle force la communication de base qui n'est pas prétentieuse. Devoir expliquer un problème clinique à un biochimiste m'oblige à l'expliquer avec des termes très simples".

Même le financement est combiné.

Frank dit: "que presque toutes les bourses sont inter-disciplinaires." "Il y a quelques bourses individuelles mais la majorité sont deux ou plus enquêteurs. C'est de cette manière que nous fonctionnons avec nos laboratoires aussi. Je travaille dans trois ou quatre laboratoires différents. Ceci aussi est unique".

En 1997, un total de 4.7$ millions a été accordé au groupe de recherche par 43 agences différentes allant de la Société de l'Arthrite du Canada à Adidas.

Frank dit que la pollinisation croisée des idées au Centre McCraig va garantir que ça va rester au premier rang de la recherche mondiale.

"Calgary peut définir de nouvelles façons de faire des choses non seulement être l'endroit qui utilise l'information qui est générée ailleurs. Nous voulons être en premier plan pour mieux faire les choses".

La contribution de Calgary:

Quelques exemples de recherches en cours au Centre McCaig pour une blessure à la jointure et une recherche sur l'arthrite.

- Dr. Cyril Frank utilise une thérapie génétique pour améliorer la guérison d'un ligament. Le matériel DNA est injecté dans les blessures du ligament pour stimuler les cellules en produisant un tissu de ligament normal. C'est le seul Centre de recherche au Canada qui utilise les gènes pour l'étude des tissus de la jointure.

- Dr. Phyllis LuValle étudie comment les cellules changent dans certains cartilages. Ça peut être causé par une substance chimique particulière. Sa recherche a pour but d'essayer de trouver les deux pourquoi et comment la chimie fait changer les cellules du cartilage et comment c'est contrôlé dans un cartilage normal.

- La recherche du Dr. David Hart inclue l'utilisation des protéines pour traiter les complications pulmonaires (poumon) des maladies rhumatismales.

- Dr. Martin Atkinson fait des essais cliniques avec des traitements nouveaux et innovateurs pour l'arthrite rhumatoïde et l'ostéoarthrite.

- Drs Doug Bell et Rangaraj Rangayyan analysent les sons que les genoux font pour déterminer le dommage. Le défi est de distinguer entre les craquements et les éclatements d'un genou en santé d'après les sons d'un genou endommagé. Travaillant avec les ingénieurs, l'équipe de recherche mesure les vibrations des sons.

- Drs. Mark Adams et John Matyas étudient trois différents stages de début d'ostéoarthrite, essayant de définir où dans le cartilage et quand dans la progression de la maladie, les cellules dans le cartilage montrent les gènes pour l'augmentation des blocages majeurs du cartilage.

Qu'est-ce que l'arthrite?

- L'arthrite consiste en plus de 100 conditions différentes; de rien jusqu'à une tendinite légère (comme un "tennis elbow") et une bursite avec des formes invalidantes, tel que l'arthrite rhumatoïde.

Ce n'est pas une maladie de vieillesse. Ça peut affecter n'importe qui, incluant les enfants. Ce qu'ils souffrent tous c'est de la jointure et de la douleur musculo-squelettique. Souvent cette douleur est causée par une inflammation de la paroi de la jointure.

- L'inflammation c'est la réponse naturelle du corps à une blessure. Les signes avertisseurs sont de la rougeur, de l'enflure, de la chaleur et de la douleur. Ça peut empêcher l'utilisation normale de la jointure et même la rendre invalidante.

- Il y a plus de 100 jointures dans le corps qui se rattachent à 206 os. Attachés ensemble les ligaments, les os des jointures sont couverts avec une substance lisse appelé cartilage. Ceci quoiqu'un matériel élastique agit comme un "amortisseur" et permet à l'os de glisser doucement d'un os à l'autre. Si le cartilage est détruit (comme avec l'ostéoartrite), les os de la jointure peuvent se broyer ensemble, causant de la douleur, une perte de mobilité et une difformité.

-La cavité de la jointure est entre les os, laquelle fournit à l'os de la place pour se mouvoir. L'espace de la jointure entre deux os est jointe par une capsule qui est flexible, cependant assez forte pour prévenir un déboîtement. La paroi interne de cette capsule, le synovium, produit un fluide épais qui lubrifie et nourrit la jointure. Dans plusieurs formes d'arthrites, le synovium devient enflammé et s'épaissit, produisant un fluide extra qui contient des cellules enflammées. Le synovium enflammé et le fluide peuvent endommagés le cartilage et l'os sous-jacent.

Source: Arthritis Society of Canada










Traduit par Louise Rochette Louise
Email: LouiseRochette@gmail.com