Il y avait une autre visite dans une salle d'urgence dans notre famille cette semaine. Les autres grands-parents sont venus par avion en ville pour la graduation du secondaire de notre petite-fille et demeurent avec nous pour quelques jours. Après avoir assister à la cérémonie de graduation, regarder environ six cents jeunes hommes et femmes avoir leur diplôme au milieu de la cacophonie des cris aigus, des cloches de vache et des cors perçants, nous nous sommes retirés dans un endroit plus tranquille, dans un restaurant local. Je n'ai jamais été un grand supporteur des foules bruyantes, comme les évènements sportifs mais ce groupe tapageur à presque amené mes tympans à un nouveau niveau. Je n'étais pas le seul qui avait les sens démolis.

          Grand-maman #2, qui aime mieux se faire appeler par le nom qu'elle a choisi de grand-maman, Mimi, est une femme vibrante dans les 65 ans. Mimi et son mari, Poppy, sont à la retraite tous les deux maintenant mais Mimi ne reste jamais assez longtemps assise tranquille pour devenir poussièreuse. Elle est très engagée dans l'artisanat de toutes sortes et a récemment commencé sa propre carte d'affaires faite à la main. Il y a quelques années, elle a eu une crise de coeur surprise, mais après une chirurgie cardiaque réparatrice (un implant pour élargir une de ses artères coronariennes resserrées) elle s'est bien portée. Comme la plupart d'entre nous qui sommes dans la soixantaine maintenant, nous avons tendance à partager nos symptômes. Nous nous plaignons au sujet de nos coeurs, de notre pression sanguine, de nos reins, de notre dos et de nos jointures. Vous mentionnez un symptôme et nous pouvons tous nous comprendre. J'appelle ça un "récital d'organe".

          Mimi ne se sentait pas bien. Elle se plaignait de certaines douleurs inhabituelles dans sa mâchoire gauche toute la semaine. Elle pensait que c'était un problème dentaire, alors elle a voulu le faire réparer avant de prendre l'avion pour la graduation. Son dentiste régulier a décidé de prendre sa retraite aussi, alors elle a eu à se débrouiller pour en trouver un autre. Après un examen, il a été déterminé que sa douleur n'était pas dentaire mais que ça pourrait être un désordre temporo-mandibulaire dans sa mâchoire ou une infection au sinus, alors son médecin régulier lui a prescrit un antibiotique par téléphone. Elle se plaignait aussi de douleur dans l'épaule gauche, laquelle était attribuée à une tension musculaire. Elle n'a pas pensé que cette douleur pourrait être autre chose. Comme plusieurs personnes qui ressentent de la douleur inhabituelle ou des symptômes, elle l'a minimisée pour nous et à elle-même.

          Hier soir, pendant qu'elle visitait avec un autre de nos petit-enfants, elle a mentionné que ses symptômes ressemblaient aux symptômes qu'elle avait expérimentés quand elle avait eu sa crise de coeur. Bingo! Elle n'avait pas un problème dentaire, ni non plus un problème temporo-mandibulaire, ni de sinus ou de tension à l'épaule. Elle avait probablement une douleur cardiaque référée. Plusieurs personnes ne réalisent pas que les chemins du nerf causent souvent de la douleur irradiées dans d'autres régions, non seulement dans le coeur. Un exemple classique serait que la victime de la crise de coeur est constamment à frotter son bras gauche.

          Notre garçon a téléphoné pour nous parler de ses symptômes, alors on a insisté pour qu'elle aille à l'urgence immédiatement. Entendant ça, plusieurs personnes vont minimiser les symptômes encore plus.

          “Oh, ce n'est pas si pire. Je ne veux pas aller à l'urgence. Laissez-moi me reposer un peu et je serai mieux."

          Quand un téléphone au 911 a été suggéré, la minimisation est devenue encore plus évidente mais elle a accepté d'être conduite à l'urgence. Quand vous arrivez par ambulance, vous allez au début de la ligne d'attente. Quand vous entrez par la porte de l'urgence et minimiser vos symptômes, vous allez à la fin de la ligne d'attente. L'infirmière qui fait le triage ne ressentait pas qu'elle avait besoin de soins immédiats donc elle a été vue deux heures plus tard, environ. Heureusement, son électrocardiogramme n'a pas montré une nouvelle crise de coeur, seulement l'ancienne. Ses examens de sang n'ont pas montrés d'enzymes cardiaque élevées mais sa pression sanguine n'allait pas du tout. Elle a été admise pour observation et devra avoir certaines études de diagnostique pour le coeur plus approfondies dans l'avant-midi. L'entourage des membres de la famille s'inquiétant, ils ont pris l'avion à environ 2 heures du matin. Ils sont tous restés à coucher à la maison, nos trois chiens se sont bien amusés. Je suis confiant que Mimi sera bien maintenant qu'elle a de bons soins.

          Chaque médecin gère selon la catégorie de patients qui se plaignent à propos de tout -- les sur-plaignants. Quand nous commencons à avoir une lithanie de symptômes, nous tournons nos yeux pour essayer de mettre ces pièces de diagnostique en ordre. C'est un diagnostique de casse-tête avec trop de pièces au hasard sur la table et ces pièces peuvent être totalement différentes et non reliées au casse-tête.

          Quand un patient nie, minimise ou désaccentue ses symptômes, c'est également aussi difficile. Avoir une histoire vraie de ces minimisateurs peut être comme arracher les dents. Ils vont souvent laisser les informations critiques parce qu'ils ont déterminé que ces symptômes pourraient possiblement ne pas être importants.

          Quand un minimisateur ou une personne qui se plaint trop rencontre un médecin qui n'écoute pas, vous pouvez tout de suite voir comment cette combinaison pourrait provoquer des erreurs latentes.

          Je ne peux mettre l'emphase comme il est important de communiquer exactement vos symptômes à votre médecin: laissez un professionnel expérimenté résoudre les problèmes. Ne jamais minimiser vos symptômes ou les faire connaître pires qu'ils sont réellement. Si le médecin ne semble pas écouter, vous avez besoin de le FAIRE écouter ou trouver un autre médecin qui va écouter.