Bonjour à tous !   Je m'appelle Renée-Claire. J'aurai 46 ans le 18 décembre et suis sagittaire. Je viens de Suisse. J'habite à Montreux dans le canton de Vaud, ville très célèbre par son festival de Jazz et sa rose d'or. On appelle cette belle ville "Le petit Monaco" ou aussi la "Riviera vaudoise". Je suis née dans le canton de Fribourg, en face du lac de Morat qui s'appelle "La Riviera fribourgeoise" et aussi Le Vully. Vous pouvez voir ces régions sur Internet en mettant bien ch. à la fin. Merci de toujours m'appeler Renée-Claire et non Renée, c'est davantage féminin comme nom que Renée. Si seulement on pourrait choisir son prénom avant de venir au monde... En fait à propos de venir au monde, 6 mois après ma naissance, j'ai perdu mon papa qui est décédé d'un cancer de l'oesophage, il fûmait un paquet de cigarettes par jour, paraît-il. Ma chère maman s'est retrouvée seule avec 5 enfants et dont j'étais la cadette. L'ainée avait 11 ans. Nous habitions la campagne et ma maman a dû vendre le bétail mais a gardé les terres. Nous avons beaucoup travaillé afin de l'aider, j'étais un peu privilégiée, je préférais nettoyer la ferme et cuisiner que d'aller aux champs. Maintenant, je ne dirais pas non, mais quand on est jeune. Je garde en mémoire un très bon souvenir de mon enfance, c'était chouette tous ces frères et soeurs, et notre grand-mère qui veillait sur nous. Enfin j'ai été très heureuse jusqu'à ce que je rencontre mon mari à 15 ans 1/2. Le fait de vouloir à tout prix un homme, je l'ai trouvé. Genre Elvis Presley, grand, noireau, mais très froid. Il n'aimait pas déjà le contact humain, embrasser et tout ce qui suit. Je pensais qu'avec le temps, en prenant peut-être quelques kilos, je finirais par l'intéresser davantage. A l'époque, je faisais 55 kg, à 16 ans sauf erreur, je me suis bien rattrapée, je fais 86 kg. Toujours insignifiant à mon égard ! J'ai pris du poids, dû à environ 7 opérations et à la prise de médicaments et d'antidépresseurs.   Mes frères et soeurs ne l'ont pas bien accepté dans la famille, il avait des dettes, et attention à mon héritage ! Si seulement je les avais écouté ! A 20 ans 1/2, nous nous sommes mariés et il avait 28 ans. J'ai toujours souffert de n'avoir jamais pu intégrer mon mari dans ma famille. En fait, quelques mois après mon mariage, j'ai été obligée de vendre 10 pauses de terrain que j'avais hérité, car sinon l'Office des poursuites me les vendait. Je préférais le faire par moi-même, c'est à dire au plus offrant. J'en ai obtenu 140'000.-- Frs et pas 1 frs pour un mouchoir !!! En fait, là, comprenait le prix de ses factures, le rachat des meubles qu'il a choisi ainsi que 22'000.-- Frs à ma soeur, car ma part était plus grosse que la sienne, et 20'000.-- aux Impôts. Voilà, j'ai été riche quelques heures, et c'est tout. Si seulement j'avais écouté ma famille et fait une séparation de biens avant  mon mariage !!! A 23 ans, j'ai eu une jolie petite fille qui est née, se prénommant Séverine puis à 27 ans j'ai eu Sarah, mon autre trésor. Elle sont respectivement âgée de 23 ans et de 19 ans. J'ai galéré car mon mari était immature. Il n'en avait que pour ses copains, buvait beaucoup et je me retrouvais toujours seule avec mes enfants. Grâce à de gentilles copines que je voyais au parc avec les enfants, j'ai réussi à tenir le coup.   A 32 ans, j'ai fait une école d'employée de bureau qui a duré 2 ans et que j'ai payé avec des heures de ménage. Je suis bien arrivée 5,65/6 comme note. Par la suite, je me suis inscrite au chômage, pensant que de cette façon, j'aurai plus de chance de trouver un job par cette voie. En effet, j'ai eu la chance de pouvoir rentrer à la Gendarmerie vaudoise de Montreux pour un contrat de 6 mois. Je m'occupais de tout le secrétariat. Puis j'ai travaillé dans un grand magasin qui s'appelait l'ABM (Au bon marché),qui a été racheté par un autre géant La Migros. Me voilà véritablement au chômage. Puis le bureau de chômage m'a proposé de travailler pour Nestlé. Je m'occupais de 6 magasins, uniquement la gestion et la mise en place du secteur surgelés. Après 2 ans 1/2, j'ai dû me faire opérer d'une hernie discale, d'une hernie antérieure, et le chirurgien m'a reconstitué un nouveau disque  et bloqué les vertèbres L5 et S1 avec des vis. Opération très bien réussie mais par contre j'ai perdu mon travail. Et oui, dans le monde du travail, on n'a vraiment pas le droit d'être malade ! Depuis, cela fait bientôt 2 ans que je cherche un emploi. J'ai dû prendre une décision, car j'ai donné mon congé à mon employeur que j'avais depuis 14 ans et que j'ai toujours gardé en parallèle de mes études et travaux où je faisais 6 heures de ménage par semaine déclarée pour mettre toutes les chances de mon côté pour être libre si je veux retravailler dans un bureau et non être prise déjà partiellement avec les ménages. En ce moment, je travaille en ETS (emploi temporaire subventionné) dans un bureau 3 jours par semaine à Lausanne. Mais le fait d'être assise si longtemps, le dos et le manque de mouvement (fibromyalgie) je deviens folle. Vivement le mercredi soir ! Ce bureau c'est pour les pupilles, les gens qui ont des tuteurs.   Mon moral n'est pas toujours au beau fixe. Mon mari a eu 1 attaque cérébrale le 25 décembre 2002 à 52 ans. Il était hémyplégique mais a retrouvé sa santé. Je vais nettement moins bien que lui. Je souffre de solitude, à mon âge, j'arrive bien faire le discernement des bonnes amies et des amies légères, je remarque que je n'en ai plus. Est-ce dû à ma maladie, la fibromyalgie ? C'est vrai que je suis devenue agressive le fait par exemple de découvrir que mon amie de 20 ans d'amitié  avoir un tél. portable et ne m'avoir pas communiquer son numéro. Ou une amie qui voit régulièrement chaque semaine des suisses-allemandes et a totalement oublié que j'existais, ou une soit disant amie qui ne m'aime que pour sortir dans les cafés, et ne prend jamais de mes nouvelles. J'ai tout arrêté mais je souffre terriblement de n'avoir personne à aimer ou d'être aimée. En ce moment, je pleure, excusez-moi. Le médecin généraliste dit que j'ai un manque d'affection dû à mon enfance et que j'aurais tendance à étouffer mon entourage. Mes filles m'aiment mais la dernière préfère son papa. Je le sens. Je suis heureuse que cela se passe bien entre eux, mais j'ai l'impression d'être de trop dans cette famille ! Je vais voir pour partir 2 semaines à Montana en Valais dans une clinique pour la maladie, comme cela ils seront entre eux. Séverine me ressemble beaucoup moralement. Elle n'a pas de travail à 23 ans et est encore à la maison. Elle fait des cours de secrétaire médicale à domicile.   Voici encore quelques chocs émotionnels que j'ai subi :   Mars 2001   Perdu ma chatte Laïka, 10 jours de recherches intensives, + médium, je l'ai retrouvée, mais elle a eu la queue et l'arrière train coupés, hélas, j'ai dû l'euthanasier, car l'infection avait gagné du terrain et je ne voulais pas qu'elle souffre. Mais je suis restée longtemps inconsollable.   Septembre 2001   Ma meilleure amie Josette est décédée d'un oeudème pulmonaire, auparavant elle avait encore survécu d'un cancer des limphes pendant 20 ans. Quel vide sans ma Josette !   Décembre 2001   Décès de mon cher beau-père   Année 2002   Mes 2 frères se chamaillent et la guerre est ouverte, nous n'aurons plus jamais de fête de famille. Ma maman doit aussi aller dans un centre pour personnes âgées.   Août 2002 Perte de mon emploi   Octobre 2002   Opération de mon dos et rééducation dans un centre où j'ai animé avec tant de joie, les photos le prouvent, mais après loin des yeux, loin du coeur, les gens sont comme ça, et j'en ai beaucoup souffert ! Chaque soir, on allait au salon danser un moment,  un exemple, je tenais une dame qui avait la schlérose en plaques et je lui ai donné du bonheur en lui offrant quelques pas de danse.   25 décembre 2002   Joli cadeau de Noêl, mon mari a une attaque cérébrale, et nous avons dû demander l'aide financière à notre commune en attendant la décision de l'AI car mon mari n'a pas fait d'assurances pertes-salaires. Joli l'organisation ! Ces jours, l'AI va être revue, mais mon mari ne veut rien savoir de l'AI car on ne peut vivre avec l'AI et veut redevenir comme avant, soit menuisier indépendant. Son rêve, c'est de pouvoir partir au Canada, ainsi que celui de ma fille Sarah. Moi, je rêve d'aller en France. Je pense dans un autre monde, car chez vous au Canada, c'est TANT BEAU, mais combien froid ! Les gens, par contre, doivent être plus chaleureux que chez nous en Suisse !  Depuis ce jour, plus aucune amie m'a entourée, et mes soeurs de temps en temps un téléphone, mais c'est tout.   Pourquoi est-ce que la vie est si difficile, ce serait si simple que tout aille à merveille. Je pense très souvent d'abord aux autres puis moi après. Un exemple, je tricote 2 pulls pour les deux petites filles de ma soeur Mary-Jane, au lieu de dire combien elle est contente, elle me dit que c'est démodé, les jeunes mamans ne mettent plus de tricots. Mes soeurs ont toujours été bien entourées dans leurs noyaux par leurs cousines et tantes, mais le fait d'avoir marié un sauvage, j'ai toujours été exclue de ma famille.   Souvent, j'aimerais que ma vie change, mais je n'ai plus la force. Tout me fait mal, et surtout le moral ne suit plus. Chaque nuit, je suis triste dans mes rêves. Pourtant, il me semble que j'ai été joyeuse souvent dans ma vie avec certaines personnes. Enfin, à VOUS TOUS QUI ME LISEZ, je vous souhaite d'abord de bien prendre soin de vous  et je vous remercie aussi de m'avoir lue. C'était un peu long, mais c'est un long résumé de ma vie. J'ai oublié, j'ai une bonne amie de 75 ans qui est un véritable ange, mais qui a le cancer de l'estomac. Alors, Nelly, j'espère qu' un ange veille sur toi, dans le monde, je pense à toi, ma chère Nelly.   Merci à Louise et à son mari.   Je vous embrasse tous bien affectueusement.   Renée-Claire