Je me présente, mon nom est Pierre Jetté mais je me suis donné un surnom dans le groupe qui est Pete. J'ai 39 ans, je suis fibromyalgique, j'ai la fatigue chronique, je fais de l'apnée du sommeil et j'ai le syndrome de jambes sans repos en plus du syndrome de douleurs myofasciales que j'ai remarqué surtout lorsque j'ai lu les symptômes de ces syndromes. Par contre le syndrome de jambes sans repos lui je l'ai depuis tout jeune, vers l'âge de 12 ans puisque je me rappelle lorsque ma mère me disait:"As-tu des vers dans les fesses" parce que je bougeais et sursautais beaucoup de mes jambes, surtout en position assise.

Tout a débuté le jour de ma fête en Décembre 1999. En après-midi vers la fin de ma journée de travail, j'ai eu un accident de travail. Je me suis pété le genou droit en sautant de mon chariot élévateur au sol, résultat: déchirure meniscale et liguaments partiellement déchirés. J'ai consulté mon médecin de famille le lendemain puisque j'étais incapable de m'y rendre le soir même et les douleurs étaient atroces et c'était le jour de ma fête en plus. J'ai été contesté par la CSST et moi j'ai contesté leur décision. Jj'ai gagné au bout de deux ans. 5 mois après mon accident de travail mon autre genou a lâché. Résultat: déchirure meniscale aussi mais c'est arrivé chez moi pendant la nuit lorsque je me suis levé la nuit pour aller aux toilettes. J'ai appris en lisant un article sur l'apnée du sommeil l'an passé qu'on pouvait se blesser en dormant parce qu'on peut faire des mouvements très brusques donc se blesser mais c'est très rare. C'est peut-être dû aussi au syndrome de jambes sans repos puisque je fais souvent des mouvements brusques avec mes jambes, je plis et déplis mes genous vite et parfois sec. J'ai essayé des médicaments pour les mouvements involontaires mais sans résultats.

Depuis ce temps, au mois de Janvier 2000, j'ai été opéré à mon genou droit. Mes symptômes devenaient de plus en plus sévères avec une difficulté énorme à marcher avec ma jambe droite et de l'enflure qui ne partait pas même 5 mois plus tard. Et là l'autre genou me pette au nez en pleine nuit et j'ai été opéré au mois de Septembre 2000. Là, c'était l'enfer. Les douleurs au cou et aux épaules ont commencé, ensuite les maux de tête, les maux aux mains et aux poignets, les chevilles et le reste. Vous connaissez ces douleurs. Pour les opérations aux genoux, j'ai fait de la physio et j'ai dû arrêter puisque la physiothérapeute ne connaissait pas mes douleurs qui étaient anormales et je ne guérissais pas. C'était pas normal et je ne comprenais pas moi non plus. Je craignais d'être opéré une autre fois et je ne voulais pas çà du tout surtout que ça été très douloureux après l'opération de mon genou droit. J'avais peur de plus être capable de marcher comme avant dû aux douleurs qui étaient atroces mais je ne me suis pas laissé faire.

J'ai commencé par des petites marches et j'emmenais mes béquilles pour m'aider à me déplacer et j'en faisais de plus en plus avec le temps. Puisque j'étais très sportif avant, étant un peu plus jeune, j'étais habitué aux douleurs parce que quand tu fais des 150 à 250 KM de vélo par semaine à des vitesses de 25 à 35 KM/H en moyenne et que tu affrontes des belles côtes et bien les douleurs, on les contrôle, surtout en début de saison. Après c'est moins pire puisque les jambes sont plus fortes. Aujourd'hui je marche presque parfaitement mais encore de temps en temps, j'ai des douleurs aux genoux, aux chevilles et aux pieds, comme vous tous dans le groupe, mais je marche le plus que je peux à tous les jours et des fois je pousse un peu trop mais je paie en titi.

Je suis dur avec moi-même peut-être parce que c'est dans ma nature. C'est surtout parce que je ne veux pas que ma femme fasse tout à ma place. Je fais ce que je peux et elle m'aide quand j'ai trop mal. C'est elle qui me fait vivre et nos trois jeunes garçons puisque mon assurance groupe ne veut pas m'indemniser mais j'ai pris un avocat grâce à Constance qui m'en a trouvé un. Donc c'est moi qui s'occupe du mieux que je peux de la maison et des enfants. Parfois je suis en crise de douleurs et là, les enfants m'aident un peu plus et ma femme.

Là, en écrivant ceci, j'ai très mal au cou et je veux juste dire, ne pas se laisser trop aller à rien faire parce que plus que vous allez être à rien faire de votre corps, plus vous allez être ankylosé et vous allez avoir de la misère à faire de l'exercice. Il faut bien sûr écouter notre corps et respecter nos limites. Grâce au site de Louise Rochette sur la fibromyalgie, j'ai trouvé ce que j'avais comme maladie et même avant mon médecin puisque c'est moi qui lui en a parlé. Ensuite j'ai consulté un rhumatologue à Montréal et on m'a diagnostiqué les syndromes que j'ai décrits un peu plus tôt dans le texte sauf le syndrome de douleur myofasciale mais je suis sûr de l'avoir puisque j'ai beaucoup de symptômes de ce syndrome.

Merci Louise pour le groupe d'entraide que tu as créé et le beau monde qu'il contient. Au moins nous, les fibros, on se comprend.