Bonjour à toutes et à tous. Je m'appelle
Olivier et j'habite dans le Jura (dans l'est de la France). J'ai 30 ans, je suis
marié et père de deux enfants de 2 et 3 ans.
Le 1 juillet 2006, j'ai eu un accident
domestique. Mon chien que je promenais dans ma rue a pris de l'élan et
m'a fait chuté. Je me suis relevé avec un terrible mal de dos et me suis
retrouvé alité pendant 2 semaines complètes. Ce mal de dos s'est accompagné
de nausées, vomissements, vertiges, malaises, maux de tête, pertes de mémoire
et de la concentration, douleurs couvrant la totalité de mon corps
avec des douleurs légères permanentes et maintenant, de plus en plus de
violentes crises avec des douleurs intolérables et ce, malgré les
anti-douleurs que je prends actuellement (Efféralgan Codéïné). Les médecins
ne voulant pas me donner autre chose de plus efficace. Tous les médicaments
anti-douleurs qu'ils m'ont prescrits étaient moins forts et ne faisaient
qu'aggraver la situation. Je suis donc arrêté depuis le 3 juillet.
Tout cela pour dire qu'au bout de plus de 6 mois, on m'a
diagnostiqué une fibromyalgie le 17 janvier 2007. J'ai effectué un séjour
de rééducation intensive en centre hospitalier où l'on devait faire du
sport intensif en salle de gym, de la sophrologie, des séances en piscine. Ce
qui a eu pour effet de réduire la mobilité de ma jambe droite (genou)
et ce qui m'oblige à me déplacer avec une canne. J'ai aussi consulté deux médecins
généralistes, un ostéopathe, une ophtalmologue, un neurologue, un
rhumatologue (qui a posé le diagnostic). Tout cela pour en rester au même
point: je souffre en quasi permanence et tout le monde ou presque s'en fout. A
l'heure actuelle, mon médecin aurait déjà voulu me faire reprendre le
travail (malgré toutes les douleurs et les symptômes). Seulement, le docteur
de la médecine du travail refuse cette reprise, et c'est encore le seul médecin
qui comprend ce que je ressent. Je devrais à présent bientôt entrer dans un
centre anti-douleurs et on verra bien ce qu'il diront et feront.
Pour l'évolution de la maladie, j'ai eu dès le début de
violentes douleurs puis, courant décembre 2006, des crises de nausées et
vomissements plus prononcées qui m'ont fait perdre plus de 10 kilos. Et
enfin, le séjour au centre de rééducation en mars 2007 qui n'a fait
qu'aggraver la situation au niveau de mes jambes (jambe droite en
particulier). Séjour que je n'aurais jamais dû faire pour certains médecins
(mais bien sûr, je l'ai su après). Eh bien sûr, tout cela en plus des symptômes
habituels et quotidiens: fatigue, problèmes sexuels, hypersensibilité des
membres, douleurs au thorax permanente, incontinence, perte de mes repères
lors d'une conversation, problèmes de mémoire, etc...
Pour les causes probables, je n'en vois qu'une. J'ai été
victime d'un accident de travail en février 2004 où j'ai eu le pied gauche
écrasé par une lame de déneigement. Résultat: double fracture 1er et 2ème
métatarsiens avec écrasement du pied gauche (par un poids d'environ 500 kg lâché
d'une hauteur de 40 à 50 centimètres). Et depuis ce temps là, j'ai toujours
ressenti des douleurs dans mon pied et me suis rendu compte que je perdais la
mémoire. Pour mon médecin, ce n'était rien. Pour moi cela devait provenir
des cachets. Au final, je m'aperçois que j'avais déjà certains symptômes
de la fibromyalgie en 2004. Je pense donc que ma chute avec mon chien en 2006
a dû peut être, être l'élément déclencheur de tout le reste.
En ce qui concerne la vie de famille, elle en est réduite à
une vie au jour le jour, en fonction des douleurs, des heures de sorties, des
humeurs (plus ou moins bonne en fonction des jours, avec de réels passages à
vide). les sorties sont aussi réduites puisque j'ai du mal a supporter les
trajets en voiture (courts ou longs). Les enfants (2 et 3 ans) se rendent bien
compte que papa ne va pas bien et qu'il est malade. Mon épouse, elle, fait
son maximum pour m'aider et me soutenir mais commence à être vraiment fatiguée.
Elle doit en effet jouer le rôle de la maman et du papa, ce qui lui rajoute
une masse considérable de travail. Je peux me vanter de l'avoir et trouve
qu'elle a beaucoup de mérite. Il y a aussi la maman de ma femme qui nous aide
lorsqu'elle le peut. D'autre part, il est vrai que c'est dans ces situations là
que l'on reconnaît ses vrais amis. Et je puis vous dire que beaucoup ne se
souvienne même plus de nous. Peut être avez vous aussi remarqué ce phénomène?
Quant à mon travail, pour l'instant, je l'ai toujours malgré
mon arrêt. Mais je ne pourrais certainement jamais le reprendre. En effet, je
suis mécanicien automobile, poids lourds, matériel de fauchage, de déneigement,
etc... Un travail qui sera certainement trop physique et contraignant pour
moi. Donc, il faudra que je me recycle. Dans quoi, je ne sais pas! Mais je ne
vais pas me retrouver à 30 ans sans pouvoir rien faire, du moins, je l'espère.
Voilà pour un petit résumé de ma situation. Je sais que
beaucoup sont dans mon cas et je leur souhaite énormément de courage.
Je vous adresse à toutes et à tous mes amitiés les plus sincères.
Olivier.