Bonjour,
J'ai 57 ans et toute ma vie
j'ai travaillé comme une petite fourmi. J'avais tout sur
les épaules avec un époux quasiment absent et avec un
caractère difficile. J'ai toujours été anxieuse, mais, petite,
j'étais bien entourée avec des parents formidables.
J'ai tenu comme ça jusqu'à la ménopause qui a été diffiile :
chaque mois je devais supporter des migraines horribles, il
m'arrivait même de devoir arrêter ma voiture sur le bas-côté
de la route pour vomir, j'en étais presque à perdre
connaissance. A ce moment là, j'ai commencé à me
révolter contre toute cette injustice et mes émotions ont
débordé ; je me mettais très en colère contre mon mari et
lui, bien sur, répliquait car il ne pouvait pas comprendre cette
transformation. Mais c'était tout le passé qui me rattrapait.
Puis mon fils a eu un grave accident de voiture,
les côtes fêlées et devant rester 2 mois couché dont un mois
sans bouger du tout. J'ai continué à travailler le matin et
l'après-midi je prenais congé pour le nourrir, l'habiller,
faire les soins car il portait un corset et il fallait
le laver chaque jour. Surtout, il fallait qu'il garde le moral.
Encore une fois, je me suis retrouvée seule, sans personne pour
m'aider hormis ses copains qui se relayaient pour lui tenir
compagnie quand j'étais absente.
Puis, après celà, des visites incessantes chez mon médecin
pour des "tendinites" qui frappaient partout. Jusqu'au
jour ou la fibro fut diagnostiquée et déclarée après
différents examens médicaux et visites chez des spécialistes.
J'ai alors décidé de travailler à mi-temps. Mais fin 2004 j'ai
dû suivre une formation pour mon travail, que j'ai assumée mais
qui m'a complètement démolie. Deux jours avant la fin j'ai du
rentrer chez moi avec des malaises et une fatigue extrême.
Aujourd'hui je gère au mieux. J'ai enfin compris qu'il fallait
donner un autre sens à sa vie et chercher la tranquillité.
J'apprends à gérer mes émotions (je crois que c'est très
important) et me repose plus souvent.
Je suis atterrée quand je vois jusqu'à quel enfer la fibro peut
mener car j'estime, après avoir lu les messages du groupe, qu'il
y a bien pire que moi. On dit
en France ces derniers temps qu'il faut absolument poursuivre une
activité physique mais c'est très difficile ....
Pour ma part, une personne a été placée sur mon chemin et m'a
dirigé vers les méthodes de relaxations où j'ai appris à me
reposer et à bien respirer. voilà,
j'espère que ça n'est pas trop long.
Laura